L’engouement actuel pour le savon d’Alep nous a donné envie de nous intéresser à la question de plus près. D’où vient-il ? Comment est-il fabriqué ? Quelles sont ses qualités ? Surfant sur la tendance actuelle qui consiste à vouloir privilégier au maximum les produits naturels, le savon d’Alep a opéré une percée spectaculaire sur le marché européen et particulièrement français. A tel point que certains l’utilisent dans tous les domaines : cosmétique, hygiène, ménage… De nombreuses boutiques et parapharmacies en vendent et des sites en ligne se sont même spécialisés sur ce type de produits. C’est le cas par exemple de maroc-argan.fr.
Le savon d’Alep est né en Syrie
C’est l’un des premiers savons du monde. Comme son nom l’indique, le premier savon d’Alep a été fabriqué à Alep en Syrie pendant l’Antiquité. La ville est idéalement située, au croisement entre la route de la Soie et la route des Epices et propice aux échanges entre les marchands. Un peu plus tard, au VIIeme siècle, des savonneries voient le jour et commencent à fabriquer ce produit de façon à le commercialiser. Pour le fabriquer, les artisans exploitent les ressources naturelles qui abondent dans la région : l’huile d’olive et l’huile de baies de laurier.
Voici le procédé de saponification. Une fois la proportion d’huile d’olive et d’huile de baies de laurier choisie, on y ajoute de la soude végétale et de l’eau. Le mélange obtenu est chauffé dans un chaudron. Cela forme une pâte de couleur verdâtre. Celle-ci est ensuite étalée afin qu’elle refroidisse. Les artisans la découpent ensuite en cubes puis apposent leur tampon qui indique le lieu de fabrication et le nom du maître savonnier. Les pains de savon sont ensuite mis à sécher pendant plusieurs mois (minimum 9), voire des années. Ils prennent une coloration brune mais sont toujours verts à l’intérieur, lorsqu’on les découpe.
Ses utilisations
On l’utilise principalement en cosmétique. 100% naturel, ce savon est doux pour la peau et n’enlève pas son film hydrolipidique. On peut s’en servir quotidiennement pour le corps et jusqu’à deux fois par semaine pour les cheveux. On a constaté qu’il permettait de guérir certaines maladies cutanées telles que le psoriasis ou les pellicules. Son pouvoir anti-inflammatoire et cicatrisant en fait aussi un bon allié pour guérir certaines infections. Attention cependant à ne pas l’utiliser si vous souffrez d’eczéma, son pH étant légèrement supérieur à celui de la peau, il aurait tendance à exacerber les démangeaisons.
Son utilisation s’est étendue aux applications ménagères. Il permet en effet de détacher le linge, tout comme le savon de Marseille. Enfin, c’est un bon anti-mites. Découpé en petits morceaux disséminés dans vos placards, il repoussera les insectes indésirables et donnera sa bonne odeur à votre linge.
Gardez en tête, lorsque vous choisirez votre savon, qu’il existe différents dosages. En effet, la proportion d’huile d’olive et d’huile de baies de laurier varie. Plus la teneur en huile de baies de laurier est élevée, plus le savon est cher. De même, plus la teneur en huile de baies de laurier est importante, plus on considère que le savon est traitant. Il est donc conseillé pour les peaux sensibles de choisir une proportion élevée d’huile de baies de laurier.
Son avenir
La guerre civile qui frappe actuellement la Syrie a mis en danger la production de savon d’Alep. Les savons nécessitant un temps de séchage, on estime que les stocks actuels permettront d’approvisionner les revendeurs pendant encore trois ans. Passé ce délai, il est probable qu’une pénurie se fasse sentir.
Le relai pourrait être pris par d’autres pays orientaux qui se sont également lancés dans la pro
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